Élargir l’accès à l’eau potable en Guinée

Quels sont les enjeux liés l’assainissement de l’eau en Guinée ?

La Guinée est parcourue par de nombreux grands fleuves qui y prennent leur source avant de traverser d’autres pays. Cette situation fait d’elle le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Elle est également caractérisée par une forte pluviométrie variant entre 2 000 et 4 000 mètres cubes annuels.

Malgré ce potentiel et les nombreux efforts déployés ces dernières années, le pays possède toujours un faible taux d’accès à l’eau potable. Alors que 21 forages ont été réalisés par la Société des eaux de Guinée en 2018 – dont 16 à Conakry, 2 à Kindia et 3 à Nzérékoré – et que 379 points d’eau modernes ont été créés par le Service national des points d’eau – dont 50 à Nzérékoré –, on estime que seulement 31 % des populations urbaines ont accès à l’eau potable, dont 40 % à Conakry et 26 % dans les villes de l’intérieur du pays.

Pour accéder à l’eau potable, dans la plupart des villes, les populations doivent souvent parcourir de longues distances ou emprunter d’interminables files d’attente au niveau des forages réalisés par l’État, des ONG ou des personnes disposant des moyens financiers. La collecte de l’eau est le plus souvent dévolue aux femmes et aux jeunes filles. Dans les zones où l’accès à l’eau potable est difficile, les populations se contentent de l’eau des puits qui est loin d’être saine.

À travers le programme PASA2, Expertise France contribue à améliorer l’accès à l’eau potable en Guinée.

En quoi le programme PASA2 contribue-t-il à améliorer la situation ?

Le programme a déjà permis de lancer neuf forages dans des zones où l’accès à l’eau potable n’était pas assuré (Boola, Bowe, Firawa, Kokota, Lola, Oremai, Palé, Tounkarata et Yomou). Des toilettes hommes-femmes et ouvertes aux personnes à mobilité réduite sont intégrées sur les sites en construction. Des kits de lavage des mains sont également mis à disposition des usagers. PASA2 contribue ainsi à élargir l’accès des populations à l’eau et à l’assainissement. Par la suite, sur six autres sites (Beyla, Damaro, Kissidougou, Kobela, Guéckédou et la polyclinique de l’hôpital de Macenta), des systèmes de liaison seront créés pour raccorder les maternités aux forages existants.

Propos recueillis en avril 2022